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dictame [ diktam ] n. m.• 1548; ditan XIIe; lat. dictamnum, gr. diktamnon1 ♦ Bot. Plante aromatique (labiées) aux feuilles laineuses. Dictame fraxinelle. Dictame de Crète, aux propriétés vulnéraires.2 ♦ Fig. Poét. ⇒ adoucissement, baume. « Tous les dictames saints qui calment la souffrance » (Hugo).
● dictame nom masculin (latin dictamnum, du grec diktamnon) Herbe rutacée vivace aux fleurs blanches ou roses en grappes, sécrétant une essence très volatile et hautement inflammable. ● dictame (expressions) nom masculin (latin dictamnum, du grec diktamnon) Dictame de Crète, nom spécifique d'un origan. ● dictame (synonymes) nom masculin (latin dictamnum, du grec diktamnon) Herbe rutacée vivace aux fleurs blanches ou roses en grappes...Synonymes :dictamen. f. (Guad., Haïti) Poudre d'arrow-root.⇒DICTAME, subst. masc.A.— Plante aromatique de la famille des Labiées, dans laquelle les Grecs voyaient un puissant vulnéraire. La douceur, les parfums du dictame; sirop de dictame :• 1. Un jour elle [Cymodocée] étoit allée au loin cueillir le dictame avec son père. Pour découvrir cette plante précieuse, ils avoient suivi une biche blessée par un archer d'Oechalie...CHATEAUBRIAND, Les Martyrs, t. 1, 1810, p. 130.B.— Au fig., poét. Baume qui apaise, qui adoucit la souffrance morale. Le dictame des inquiétudes; un céleste, un divin dictame; le dictame sacré, immortel. Dieu leur a donné l'unique dictame qu'il y ait pour les blessures incurables du cœur (LAMART., Voy. Orient, t. 2, 1835, p. 437) :• 2. Elle ne pouvait entendre parler d'une catastrophe (...) sans qu'aussitôt elle s'élançât afin de répandre sur les dolents ou les abîmés, le dictame de ses conseils et l'électuaire de sa compassion.BLOY, Histoires désobligeantes, 1894, p. 75.Prononc. et Orth. :[diktam]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1548 dictame (F. RABELAIS, Le Quart Livre, éd. R. Marichal, LXII, 71); 1629 au fig. « baume, soulagement » (CORNEILLE, Mélite, éd. Ch. Marty-Laveaux, I, 234, var. 1). Empr. au lat. class. dictamnum (d'où les formes dictamnum, 1544, M. SCÈVE, Délie, 422 ds HUG.; dictamne 1704, Trév.) lui-même empr. au gr.
« id. ». A remplacé la forme pop. ditan [ca 1160 ditan (Eneas, 9566 ds T.-L.)]. Fréq. abs. littér. :39.dictame [diktam] n. m.ÉTYM. 1548; ditan, XIIe; dictam, au moyen âge et jusqu'au XVIe; lat. dictamnus, grec diktamnon.❖1 Bot. a Plante aromatique, variété d'origan (Labiées). || Le dictame était considéré autrefois comme un puissant vulnéraire.b Fraxinelle (employée dans la fabrication du baume de Fioravanti). Syn. : dictamne.2 (1629). Fig., littér. Adoucissement. ⇒ Baume.1 La parole de la femme, c'est le dictame universel, la vertu pacificatrice, qui partout adoucit, guérit.Michelet, la Femme, p. 381.2 Tous les dictames saints qui calment la souffrance (…)Hugo, les Contemplations, V, XXI.3 Sa lettre lui fut donc un dictame, un électuaire, un rafraîchissement céleste (…)Léon Bloy, le Désespéré, p. 51.4 Pour l'en faire sortir, il ne fallut rien moins que l'eau glacée d'une bouteille que le reporter alla chercher dans la caisse et surtout que cet imprévu dictame glissé dans l'oreille : « Elle n'est peut-être pas morte ! … »G. Leroux, Rouletabille chez Krupp, p. 221.5 Il y a dans cette gesticulation animée, dans ce déroulement discontinu de figures, une sorte d'appel direct et physique; quelque chose de convaincant comme un dictame, et que la mémoire n'oubliera pas.A. Artaud, le Théâtre et son double, p. 214, Idées/Gallimard.
Encyclopédie Universelle. 2012.
